Par Jean-Philippe Cavaillez
L’émotion était partout hier, à l’arrivée de la mass-start des féminines. Il y avait d’abord le départ en retraite de trois d’entre elles. Pour Sandrine Bailly, Sylvie Becaert et Julie Carraz-Colin, qui avaient décidé de raccrocher la carabine, cette course avait déjà une saveur particulière. L’émotion monta encore d’un cran lorsque Christian Dumont, le patron des équipes de France, annonça au micro, juste avant le départ, le décès de Pascal Etienne. L’ancien entraîneur des filles a été emporté samedi des suites d’une très longue maladie.
Du coup, le sportif est largement passé au second plan. On retiendra tout juste que la mitraillette Marie-Laure Brunet a glané son troisième titre en trois jours. Deuxième, Sandrine Bailly, après avoir envoyé quelques baisers à la foule, y est allée de ses remerciements : « Cette dernière mass-start, je m’en souviendrai toute ma vie. C’est pour ce genre de moment qu’on devient athlète. Avec toute cette tension au départ. Et bien sûr j’ai une grande pensée pour Pascal. Toutes, nous pensons très fort à lui ». Marie-Laure Brunet et Sylvie Becaert abondaient en son sens. Cette dernière, en sanglots, revenait sur sa carrière XXL : « J’ai vécu douze années magnifiques. Je voulais tous vous remercier d’être venu nous encourager. Je souhaite bonne chance aux jeunes qui vont prendre la relève. Le biathlon va continuer à grandir, à rapporter des médailles. »
La relève était inconsolable, à l’image d’Anaïs Bescond, en pleurs. La Morberande, 5e avec un beau 19/20, craquait complètement : « J’ai appris pour Pascal juste avant la course. Mes nerfs ont lâché, entre l’annonce de son décès, la fatigue. En plus, au départ, je fais tomber Julie alors que c’était sa dernière course. Je suis contente d’avoir fait une belle course mais là, j’ai surtout une grosse pensée pour Pascal et pour tous les retraités du jour. » Chez les hommes aussi, certains étaient effondrés, à l’instar de Fred Jean, qui expliquait souvent que Pascal Etienne lui donnait la force et l’envie de continuer. Frustré par son année, il accusait le coup : « J’ai appris pour Pascal hier soir (samedi soir). Ça m’a mis une claque. Aujourd’hui, je l’ai fait pour lui. Et j’ai l’impression de ne pas avoir été à la hauteur ».
Jean-Philippe Cavaillez
Source : CAVAILLEZ Jean-Philippe. En pensant à Pascal Etienne. In : Le Progrès. 6 avril 2010. [En ligne] http://www.leprogres.fr/fr/sports/jura/article/2953229,263/En-pensant-a-Pascal-Etienne.html (consulté le 6 avril 2010).
Hommage
Nous reprenons un texte du site de Sandrine Bailly pour rendre hommage à Pascal Etienne. (Toutleski.com)
Adieu Pascal
Il m’a fait tirer mes premières cartouches, c’était en 1995, il était alors entraîneur du comité du Lyonnais pays de l’Ain. Assez vite, il m’a accompagné sur le circuit coupe d’Europe avec Christophe Vassallo, puis sur la coupe du Monde jusqu’au Jeux de Turin en 2006. Avec toute sa patience, sa persévérance, et surtout toute la confiance qu’il m’accordait, il m’a porté jusqu’au sommet des championnats du monde en 2003, puis au sommet de la Coupe du monde en 2005. Ensemble avec les filles la plus belle chose que nous ayons pu lui donner, c’est cette médaille de bronze sur le relais des JO de Turin. Il avait une idée très juste et précise de ce qu’un groupe doit être et de ce qu’un groupe soudé peut générer. Message reçu et pour longtemps !
Pascal c’était un boute en train, fan de Mister bean, de la grande Vadrouille et de la 7eme compagnie, il en connaissait les répliques par coeur. Il était passionné par l’entraînement et chaque année, il partait en formation et nous revenait avec une autre expérience. Après 2 ans à lutter comme un lion contre quelque chose de plus fort que nous tous, il nous a quitté ce week-end. Il restera toujours présent dans ma carrière et mon histoire.
Samedi soir aux Rouses, j’ai appris le départ de Pascal Etienne et j’ai eu la chance de m’en entretenir avec Christian Persicot. En terme élogieux, nous avons partagé un moment fort comme le biathlon nous en appporte à nous supporters modestes mais très proche de nos protégés. J’ai compris une fois de plus la grande famille du biathlon et ces hommes et ces femmes qui nous donnent tant de joie et de bonheur. Pascal était de ceux qui ont construit sur des bases fortes et oeuvré dans l’abnégation, le boulot bien fait et le respect de tous. Dimanche, la mauvaise nouvelle annoncée, vous avez été, vous les athlètes, exemplaires et courrus avec courage devant vos supporters malgré votre chagrin. C’est le plus beau pied de nez que vous avez fait à la mort et un bel hommage à Pascal que l’on savait au plus mal. Il a attendu la fin de la saison, une des plus belle du biathlon, pour tirer sa révérence et abandonner la douleur.Sachez que les supporters sont aussi dans la peine, nous pensons à sa femme et surtout, comme vous, nous sommes sur que le sillon qu’il a traçé et bien droit. Merçi Pascal d’avoir pour nous.
Merci à toi Anaïs et à tous les biathlètes pour cette belle course lundi. Merci pr toute cette émotion et ces magnifiques moments. On ne peut être qu’admiratif face à tout le travail fourni et à ta volonté. Alors merci et profites bien de tes jours de répit… Biz.
AU REVOIR PASCAL
plus qu un amie pour moi
a chaque fois que tu partais a l étranger pour tes course s tu revenais faire ton tour a servinature a corcelles a cote de champdor
on te lâchai pas
a la television a ton retour sur le vélo
le tour du valromey
le tour du paye de gex
les championat de France
tous c est bon moment passe super
regarde nous depuis l autre cote
on aurai du plus se voir que sa encore
milou
non de non comme tu disais
milou
j’ai une carabine que tu ma ramené c est un super souvenir de toi même si elle na pas couru