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Anaïs Bescond: «Je veux être à la hauteur»

Propos recueillis par Jean-Philippe Cavaillez

Après un retour fulgurant au premier plan la saison dernière, Anaïs Bescond, 23 ans, est le nouveau fer de lance du Massif jurassien. La Morberande, au rendez-vous d’Östersund, dévoile ses ambitions


Les dernières sélections à Bessans ont été assez difficiles pour vous, notamment en raison d’une petite « crève ». Mais vous êtes bien à Östersund pour l’ouverture de la saison. Objectif rempli ?

« Oui. J’ai été malade en rentrant de stage en Suède mais le problème à Bessans, ce n’était pas cette crève, c’était mon tir. Je ne me l’explique pas. J’avais peut-être un peu la pression des sélections. J’y suis quand même et c’est ça qui est important. Maintenant, je vais essayer de faire de ce que je sais faire.

Vous sortiez d’une préparation réussie où, lors des tests, on vous voyait souvent juste derrière les deux médaillées olympiques Marie-Laure Brunet et Marie Dorin…

Oui, effectivement, ça s’est plutôt bien passé pour moi. J’étais plutôt en confiance. Mais il ne faut pas se tromper, il reste encore tout à faire. Maintenant, ici, c’est autre chose. Et je veux être à la hauteur de la coupe du Monde.

L’an dernier, vous avez réalisé une très belle saison, avec cinq participations en coupe du Monde. Pourtant, vous partiez de très loin. Comment vous vous l’expliquez ?

Je ne sais pas tellement. Malgré ma blessure en tout début de saison, j’ai fait ma préparation comme si de rien n’était, en faisant le mieux possible avec les moyens du bord. Du coup, je suis arrivée plus ou moins sereine mais, dans l’esprit, je n’avais vraiment rien à perdre. C’était plus facile à assumer. Je ne me suis jamais pris la tête. Tout ce qui se passait, pour moi, c’était du bonus.

Mais cette saison alors, pensez-vous avoir un peu plus de pression ?

Peut-être (silence). Mais je n’ai pas peur de ça. Je ne m’arrête pas là-dessus. Si jamais il y a de la pression, c’est dans ma tête, c’est complètement inconscient.

Vous êtes-vous fixé des objectifs précis en coupe du Monde ?

Pas vraiment. Je veux surtout y figurer le plus souvent possible. Et si je peux faire quelques relais, c’est encore mieux. L’an dernier, j’ai réussi à être parfois dans les points (six fois, dont une 15e place à la poursuite d’Anterselva, NDLR). Ce serait bien d’y figurer encore quelques fois. Mais je ne me fixe pas d’objectifs trop élevés. Déjà, je vais voir la température à Östersund.

Cette année, il y a également les championnats du Monde à Khanty-Mansiysk (Russie, 1 au 13 mars). Y-pensez-vous déjà ?

J’y pense un peu. J’y pense même carrément. Avec le retrait de trois filles (Sandrine Bailly, Sylvie Becaert et Julie Carraz-Colin, NDLR), c’est sûr que j’aimerais prendre le bon wagon. J’aimerais en être. Je parlais notamment du relais un peu plus tôt. Mais le chemin est encore long et je ne veux surtout pas mettre la charrue avant les bœufs.

Sentez-vous une concurrence particulière dans cette équipe féminine, où seules les deux médaillées olympiques semblent au-dessus ?

Moi, j’ai n’ai jamais été une fille de la concurrence. Jamais à l’entraînement, vous me verrez faire la course pour être sur le devant de la scène. Je fais la course pour moi. Et il n’y a pas de course au sein de l’équipe. On se construit peu à peu. On est une équipe de relève. On suit les traces de Marie et Marie-Laure. On suit le même chemin, les mêmes galères. Il y a juste des médailles qui nous séparent mais elles sont passées par les mêmes choses que nous.

Avec le départ à la retraite de Vincent Defrasne, avez-vous l’impression d’avoir un nouveau statut au niveau du Massif jurassien ?

Oui, un peu. Je ne suis pas la doyenne mais presque. Il y aussi Marion (Blondeau, NDLR) qui est là. Mais bon, je suis loin de prendre la place de Vincent. Je n’ai pas son vécu, je n’ai pas son expérience. Mais avant, les gens regardaient Vincent. Maintenant, on va dire qu’ils se tournent un peu plus vers moi.

Morbier vous manque ?

J’y pense souvent. Quand je rentre, c’est en coup de vent. Mais ça y est, l’hiver commence ! Et c’est ici qu’il faut être. »

Propos recueillis par Jean-Philippe Cavaillez

Source : CAVAILLEZ Jean-Philippe. Anaïs Bescond: «Je veux être à la hauteur». In : Le Progrès. 1er décembre 2010. [en ligne] http://www.leprogres.fr/fr/sports/jura/article/4239462/Anais-Bescond-Je-veux-etre-a-la-hauteur.html (consulté le 1er décembre 2010).

2 Commentaires

  1. christian 1 décembre 2010

    Belle interview, super présentation dans le journal également.
    Bon temps de ski pour cette première épreuve individuelle, nous t’avons aperçu à la sortie du pas de tir…
    Re prépare toi pour le sprint.

  2. manon 1 décembre 2010

    moi j ai pas vu la course mais je crois que les balles ont eu du mal a rentrer, accroche toi pour le sprint ca va jouer t es dans les temps en ski!!!!
    montre nous ce que tu sais si bien faire

Les commentaires sont fermés.