Anaïs, arrivée samedi à Khanty-Mansiysk (Russie), a pris le temps de répondre à nos questions.
AnaiBiathlon.com : La saison 2010/2011 a été chargée pour toi et riche en émotions. Aujourd’hui, tu es en Russie pour participer à tes premiers championnats du Monde. Dans quel état d’esprit es-tu ?
Anaïs : C’est vrai que cette saison a été pleine d’émotions. Déjà pour moi, passer tout l’hiver en coupe du Monde, c’est quelque chose, mais faire un top 5, plusieurs fois dans les 20 et surtout un podium : FANTASTIQUE ! J’ai même pris le départ d’une mass-start. Je n’en demandais pas tant.
A présent, je suis aux championnats du Monde sénior, ce pourquoi je travaille si dur depuis quelques années. Y participer, c’est un peu réaliser une partie de mon rêve de petite fille. Il est vrai que ce ne sont pas les Jeux Olympiques, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus !
Je suis ici dans le même état d’esprit que sur toutes les autres courses, je veux « rendre la meilleure copie possible », faire le plus beau tir dont je suis capable, associé au meilleure ski que je puisse réaliser… et avec le mélange des deux, je n’aurai aucun reproche à me faire !
Pour moi, 2010/2011 est une année d’essai, mais si je peux avoir d’autres bons résultats je ne me gênerai pas !
AnaiBiathlon.com : Par rapport aux autres courses de niveau mondial auxquelles tu as participé (les 7 coupes du Monde en Suède, Autriche, Slovénie, Allemagne, Italie et Etats-Unis), comment est la piste de Khanty-Mansiysk ?
Anaïs : La grosse difficulté à gérer, c’est le froid.
Les températures ne passent pas au dessus de – 13°C et avec le vent, qui est permanent ici, la température ressentie est encore inférieure ! La neige est, elle aussi, très froide, ce qui nous donne des pistes peu glissantes. Mais ce sera la même chose pour tout le monde.
Pour ce qui est du profil, il me plait (je découvre cette piste, c’est la première fois que je viens ici). Pas de très grosse montée où il y aurait besoin de faire du canard 😉 (de toute façon après Fort Kent, rien n’est insurmontable !) mais deux bosses skiables. Le reste de la piste n’est composé « que » de relances alternées avec des phases de glisses (descentes / ou plats descendants).
En bref, une piste tout à fait abordable pour moi.
AnaiBiathlon.com : Quel sera ton programme (pour toi et pour l’ensemble de l’équipe de France) pour les 15 jours à venir ?
Anaïs : Tout d’abord le plus important ici, est de se « caller » aux horaires… ne pas faire les marmottes le matin (il y a 4 heures de décalage horaire), alors pas question de ne pas profiter du soleil !
Ensuite, s’imprégner de la piste et du pas de tir et glaner un maximum d’infos sur Kanthy-Mansiysk et ses secrets !
Ne pas trop perdre d’énergie à droite et à gauche, se focaliser sur l’essentiel, l’entrainement et la récupération.
On bosse quoi !
Aujourd’hui (mercredi 2 mars), avec les filles qui ne courent pas le relais mixte (Sophie, Laure S (Andorre) et Pauline), nous faisons un petit chrono de « décrassage », pour remettre la machine en route.
Nous ne sommes pas les premières, en effet depuis deux jours ce fut successivement, les Suédoises, les Norvégiennes ou encore les Ukrainiennes que l’on a vu à fond sur la piste !
Ensuite, nous ne ferons rien de spécial, (rien de nouveau) comparé à d’habitude.
Rendez-vous dans deux jours, pour la suite…
Anaïs on est tous derrière toi pour ce 1er mondial, tu vas le réussir car ton sérieux, ta concentration et détermination à bien faire vont te porter.Pourvu que tu résiste au froid !
amitiés Gaëtan
lache toi, fais-toi plaisir et fais nous plaisir !!! bon courage et bon tir
Le petit chrono de décrassage s’est bien conclu pour Anaïs. Elle est maintenant prête à affronter ces compétitions qu’elle se fixait comme objectif de la saison.
Gaëtan pour lutter contre le froid, les athlètes s’équipent et ne sont dehors que quand c’est nécessaire (entraînement); autrement ils restent à l’intérieur.