Nous sommes partis en transal (avion militaire) lundi matin de l’aéroport d’Annecy, direction Pau. J’ai fait une partie du voyage dans la cabine de pilotage. C’est intéressant de les voir se dépatouiller avec tous ces boutons !
Atterrissage sans incidents sur la piste de Pau, direction l’ETAP (l’école des troupes aéroportées de Pau) où nous attend le Lieutenant-Colonel Bua. Il nous fait un descriptif des formations proposées à l’ETAP, de l’origine et de l’utilité des parachutistes en France.
Le soir, quelques parties de coinches nous endorment et tout le monde est au lit tôt…nous sommes sensés sauter en parachute biplaces le lendemain.
Mardi matin une CO organisée par la section sport de l’ETAP nous attend en forêt de Pau (pour le plus grand plaisir de Patrick –Lieutenant Colonel Desbrest en charge de l’EFMS, dingue de CO-). Je fais équipe avec Aurélie Revillet, une copine skieuse alpin et Momo (un para qui nous accompagnera pendant toute la durée de notre stage à Pau). Nous avons trouvé toutes les balises, mais ne sommes pas l’équipe la plus rapide. C’est le couple Théaux/Duvillard qui remporte la médaille d’or !
L’après midi, compte tenu des conditions météo, nous ne pourrons pas effectuer notre saut en tandem et partons sur des ateliers « vit ma vie ». Un condensé de ce qu’apprennent les stagiaires durant leur première semaine de formation niveau 1 de saut automatique. (L’équipement, les réflexes en vol, l’atterrissage etc.). Le principe étant de savoir s’équiper et réintégrer le matériel, les premiers réflexes lors de la sortie de l’avion (vérifier la toile du parachute, repérer les autres para et voir s’ils n’ont pas de problème), apprendre la position d’atterrissage (jambes serrées et fléchies, pointes de pieds relevées, tête rentrée) et l’atterrissage en lui-même (le roulé, boulé !).
Le tout synthétisé dans différents ateliers, qui m’ont fait peur ! En effet, le tout se passe avec de la hauteur, ce qui ne me plait pas particulièrement !
Ces ateliers, on les a fait le lendemain matin. Je passe sur la sortie à Pau, découverte du château d’Henri IV sous la pluie et repas de l’équipe en ville, c’était animé !.
Atelier de trainage (ouverture des sangles nous attachant au parachute, le tout tiré à « plat dos », par un téléski !), atelier de saut depuis une tour de 11 m (c’est là que je n’ai pas aimé !), et enfin l’atelier de synthèse dit « machine à poulet ! Qui replace les stagiaires dans toutes les positions rencontrées durant leur vol automatique, de la sortie de l’avion jusqu’au contact avec le sol. La sortie secoue un peu !
L’après midi, c’est l’heure de notre saut ! Le transal qui devait nous faire sauter a embarqué la moitié du groupe, équipé et prêt à sauter. La particularité du transal c’est qu’il est militaire (donc « gratuit » pour nous), qu’il est très grand et qu’il s’ouvre par l’arrière donc la chute se fait de face, debout…ouah ! Bref, la moitié de l’équipe a embarqué avec un groupe de stagiaires qui devait sauter en automatique à 400 m (par les portes latérales) et des hommes d’Arabie Saoudite qui sautaient à 1800m depuis l’arrière de l’appareil. Il parait que la vue est superbe, c’est sûre, elle est imprenable !
Je n’y étais pas, mais il parait que c’était impressionnant ! Ensuite, quand il a été question que les skieurs sautent, l’appareil est monté (nous devions sauter à 4000m, plus haut il aurait fallu de l’oxygène). Il y a eu plusieurs faux départs, qui ont donné des sueurs froides aux premiers sauteurs, étant donné qu’ils étaient prêts, au bord du vide, porte ouverte ! Le pilote n’a jamais donné sont feu vert car il ne voyait pas le sol (le transal ne possède pas de GPS, on ne saute que si le terrain est visible, ce qui n’était pas le cas).
Retour à la case départ (pendant ce temps nous attendions au sol pour les voir…mais rien !)
Grâce à la pugnacité de nos trois chefs, Patrick, Sabine et Alex (qui avaient anticipé toutes les éventualités –tel de vrais militaires !) nous avons affrété un avion civil (qui lui nous coûte des ronds, évidemment).Il a fait 4 rotations pour nous permettre à tous d’effectuer notre vol. Je tiens à préciser que jusqu’à la dernière minute, je n’ai pas eu peur…par contre, une fois la minute annoncée, là, j’ai flippé ! (un peu comme aux courses de ski quand le speaker annonce la dernière minute, la pression monte en flèche, les jambes se coupent et après c’est parti).
Heureusement, j’avais quelqu’un d’attaché dans le dos qui m’a poussé…sinon, je me serais cachée dans un coin pour qu’on m’oublie ! Je n’ai pas eu beaucoup le temps de réfléchir à ce qui se passait. J’étais l’avant-dernière à sauter.
Quand on se retrouve face au vide, là, c’est flippant…quand on a sauté, j’ai cru que j’étais seule dans le vide…très tendue, cramponnée aux sangles du harnais, la chute est impressionnante, on tombe, c’est tout. Momo nous a accompagnés pour faire des images. Il me dira ensuite, « tu as fait la poule » car j’étais toute recroquevillée… !
La sortie de l’avion, c’est le pire…on tombe, dans le vide rien ne nous retient, argh…Ensuite on se stabilise, le tout en très peu de temps. Au dessus du nuage c’est chouette, grandiose, lumineux, la mer de nuages, c’est beau. Quand on pénètre dans le nuage, heureusement, on sait ce qu’il y a dessous, sinon ce serait oppressant ! C’est humide (gorgé de flotte, il pleuvra cette nuit). Ensuite, la terre est là, le monde des hommes est en dessous, avec les cultures, les routes et les maisons…on ouvre le parachute, ça ne donne pas un trop gros « à coup » mais ça nous redresse, on est debout, pendu dans le harnais, on descend doucement à présent…bizarrement, quand il me donne les commandes, je m’y cramponne, au cas où mes sangles de harnais lâchent, je resterais accrochée ! Bin oui, je suis quand même encore un peu flippée ! Bon, ça me brasse l’estomac, il ne faut pas faire de cabrioles, sinon je vomis, ça me gâche un peu la descente, dommage !
L’atterrissage se fait en douceur. Tout s’est bien déroulé, super expérience !
Le soir, je ne fais pas long feu, la journée a été chargée en émotions !
Jeudi matin, tournois de foot indoor et de hockey sur gazon ! On aime tous les sports-co !
Maintenant, ça y est, je suis en vacances. Retour à la maison et break. Maintenant, je range ma tenue de sportive de haut-niveau, je planque la carabine, les skis sont dans la grange et je me transforme en Femme normale. Une pose fera du bien et à la tête et aux jambes, si vous me croisez, je suis en vacances, alors chut, je ne veux plus entendre parler de biathlon !
A bon entendeur, salut !
Bonnes vac
Je reprends, bonnes vacances, profites-en bien!
bonjour Anaïs,
je souhaiterai faire un interview de toi pour la radio RCF Jura dont je suis le chroniqueur sportif, pourrais-tu m’indiquer si tu as l’occasion d’être présente sur Lons(ou sur Dole) en ayant un peu de temps.
Merci d’avance
Bonjour Anaïs.
Merci pour ta description du stage et de tes sensations… Bonnes vacances, détends toi, et reviens nous offrir du rêve … de haut niveau !
bonnes vacances .une excellente récupération pour affronter la saison prochaine et le froid.le froid ici a Lyon l hiver a été sibérien qui donne une idée dans les conditions ou vous pratiquez . . bonnes et heureuses vacances . il y a peut Etre un entrainement national prevu sur villard ou autrans cet été? domi