Visit Homepage
Press "Enter" to skip to content

Anaïs Bescond en pleine lumière

Par Jean-Philippe CAVAILLEZ,

Auteur d’une fin 2010 en boulet de canon, la Morberande est la sportive jurassienne de l’année

En musique, on appelle cela un crescendo. Anaïs Bescond l’a appliqué au biathlon en cette année 2010. Une montée en puissance que les lecteurs du Progrès ont récompensée du titre de sportive jurassienne de l’année.

Il est vrai que des championnats de France de la Seigne (3-4 janvier) à ceux des Contamines, mardi et mercredi, la Morberande a franchi une à une les étapes jusqu’à une 5 e place mi-décembre à Pokljuka et un titre de championne de France de sprint mardi. Assurément son meilleur souvenir.

« C’est le plus récent et c’est une bonne surprise, explique Anaïs. C’est le meilleur car je ne m’y attendais pas. Je me voyais prendre ma troisième place attitrée. Bousculer la hiérarchie, pour Noël, c’était sympa »

Mais avant de bousculer la hiérarchie, Anaïs s’est fait fort de l’intégrer. Avant même les retraits de Sandrine Bailly, Sylvie Becaert et Julie Carraz-Colin, la sociétaire du ski-club Morbier-Bellefontaine avait gravi les échelons. Aujourd’hui, elle se range derrière Marie-Laure Brunet et talonne (voire plus) Marie Dorin, qu’elle a battue deux fois cette semaine.

D’autant plus fort qu’elle a entamé cette remontée mécanique alors qu’elle sortait d’une saison 2008-2009 galère (blessure, sortie du groupe France). Mais ne comptez pas sur la Jurassienne pour tirer des plans sur la comète et prendre la grosse tête. « Je ne m’enflamme pas. Je suis comme ça. Je me protège un peu car je n’ai pas envie de me brûler les ailes », dit-elle simplement.

Et à l’heure des récompenses, Anaïs se souvient de ses débuts. « Quand Patrice Bailly-Salins est revenu des mondiaux (1995) avec des médailles au cou, j’ai su que je voulais faire du biathlon. ça m’a marqué. » Plus tard, elle tient parole. « Mon premier biathlon, c’était aux Rousses. La course des As et j’étais minime » se remémore-t-elle. Avec un modèle, une idole ? « Jeune, j’idéalisais Florence Baverel car elle tirait bien », sourit la Jurassienne.

Et de remercier tous ceux qui ont compté dans sa progression, « même si j’en oublie sûrement » : Philippe Sanchez « qui m’a fait progresser », Stéphane Bouthiaux « qui m’a pris en main et a toujours un œil sur moi, Lionel Laurent, l’actuel entraîneur du groupe France féminin, et bien sûr le regretté Pascal Etienne, mort début avril d’une longue maladie tandis que ses protégés participaient aux championnats de France à la Darbella.

La Morberande n’oublie pas Jean-Marie Bourgeois, « celui qui m’a appris à skier ». Ce dernier non plus n’a pas oublié : « Je l’ai vu toute petite, à 7-8 ans, se rappelle-t-il. Elle faisait du classique. Elle marchait bien. Aujourd’hui, on la remettrait dans un relais en classique, elle y arriverait, c’est viscéral ». Mais chemin faisant, la classiqueuse s’est essayée au tir. « Et l’amalgame s’est fait d’emblée », note l’ancien combiné, ravi de voir qu’après Patrice Bailly-Salins, Hervé Balland ou sa fille Célia Bourgeois, Anaïs est prête à reprendre le flambeau. « C’est bien ce qui lui arrive. C’est quelqu’un qui n’a jamais oublié ses origines. Elle n’oublie jamais de venir nous aider. N’oubliez pas de dire que je suis très enthousiaste. Je suis son premier supporter ».

Loïc Page aussi est conquis. Le CTR du Massif Jurassien est tout sauf surpris de la réussite actuelle de la native d’Aunay-sur-Audon (Calvados) : « Je ne suis pas étonné du tout. On en parle souvent avec les coachs de la Fédé. On sait qu’Anaïs a un gros potentiel ». Ce qui ne l’empêche pas de saluer son retour au premier plan alors qu’en octobre 2009, « ce n’était pas ça ». « Anaïs est quelqu’un de très posé, elle sait ce qu’elle veut. Et maintenant qu’elle a fait tout ça, elle sait qu’elle peut encore le faire. » « Elle a passé un cap, confirme le président morberand Michel Morel. Si ça passe au tir, il pourrait bien y avoir d’autres Pokljuka ». En somme, le crescendo pourrait bien durer encore quelque temps.

Jean-Philippe Cavaillez

Source : CAVAILLEZ Jean-Philippe. Anaïs Bescond en pleine lumière. In : Le Progrès. 1er janvier 2010. [en ligne] http://www.leprogres.fr/fr/sports/jura/article/4396800/Anais-Bescond-en-pleine-lumiere.html#formcommentaires (Consulté le 1er janvier 2010).

6 Commentaires

  1. christian 1 janvier 2011

    Notre sportive de l’année n’a pas le journal du 1er janvier (rupture de stock à Morbier). Si un lecteur en a terminé avec le journal, merci de le faire passer !

  2. Les Perrin de Morez 1 janvier 2011

    La reconnaissance des lecteurs du Progrès, des sportifs et des autres. Une vraie récompense.
    Christian je te garde le journal.
    Meilleurs voeux à toutes et à tous.

  3. polnor 1 janvier 2011

    Il va falloir trouver un drapeau normand pour l’encourager sur les parcours, non ?

  4. Fifi 2 janvier 2011

    C Ok Christian, je vous fais passer le progres d’aujourd’hui.

  5. christian 2 janvier 2011

    N’étant pour l’instant que 2 pour supporter Anaïs à Oberhof, nous pensons sans doute annuler…
    Par contre, si tel est le cas nous envisagerions un déplacement à Antholz départ vendredi matin pour assister aux courses de samedi et dimanche (relais hommes et dames ainsi que mass start dames et hommes). N’hésitez pas à nous contacter.
    Anaïs part ce lundi matin pour Oberhof.

  6. Dominique de Suisse Normande 2 janvier 2011

    Après cette fin d’année on ne peut plus brillante, nous te souhaitons pour 2011 pleine réussite, bonheur et santé, de bons voyages, de belles courses et n’oublie pas qu’on te suit avec passion sur le petit écran! Grosses bises.

Les commentaires sont fermés.