Du coup je suis remontée à bloc au départ de l’individuel, car je me sens bien. Je me sens prête aussi à faire quelque chose ! Marie a ouvert la voie avec ses 2 médailles du week-end… Je prends le départ deux dossards devant elle, et nous faisons coups pour coups, la même course. Quand je fais le plein au tir et ressors en tête, elle me suis et me copie, sortant tout d’abord quelques secondes derrière moi… puis la course évoluant, elle grappille la petite avance que j’avais engrangée sur les premiers tours.
Elle inverse la tendance et prend les devants avant le dernier tir. Je nous sais en tête avant ce dernier debout, mais nous sommes à 15/15… les cinq dernières balles sont les plus importantes. A ce moment là, on peut tout gagner et aussi tout perdre ! ARGH… quelle tension ! Le 4e tour a été pour moi le plus dur, car il y avait beaucoup de chose qui se passaient dans ma tête… mais je suis restée concentrée, et tellement motivée ! Lorsque ma 19e balle m’échappe un tout petit peu tôt (elle est un tout petit peu à droite de la cible) j’observe cette cible aux deux ronds noirs, et je me dis « non non non, il faut la mettre » ! Et OUF, je tire, et elle tombe ! 19/20, je ressors du pas de tir et suis renseignée un peu plus loin, Marie a fait comme moi, et elle a 8 sec d’avance sur moi… la médaille d’or de l’individuel était à 8 sec de moi… il me restait 3kms à parcourir, et ma copine Marie, une minute derrière moi avec son dossard 52 était en train de gagner la course, et j’allais être sur la boite avec elle !!!! OU PAS, je ne sais pas qui est troisième, si elle est forte, ni à combien de temps elle est de moi ? Aïe aïe aïe, je ne veux pas qu’elle m’échappe cette médaille. J’ai mal partout, mais je donne tout pour essayer de reprendre 8 secondes à turbo-Dorin, et pour me garantir ce pod ! Whaou, ça fait mal, mais la ligne d’arrivée franchie, j’oublie complètement la douleur. Je passe ensuite une magnifique minute (non, en fait je n’attends QUE 48 sec, car Marie m’a encore collé 4 sec de plus dans la dernière boucle) avec le sourire jusqu’aux oreilles, pour accueillir Marie et la serrer fort !
Quelles émotions, j’en ai encore les yeux mouillés d’écrire ce récit ! Après, les médias et le contrôle anti-dopage, c’est l’heure de la cérémonie, la VRAIE. Au centre d’Oslo. On ne peut pas dire que la place soit noire de monde… mais mon cœur est comblé. Je chante la marseillaise alors que je suis deuxième. I can’t stop smilling !!!!! Et j’ai ma médaille à moi toute seule, mais partagée quand même, avec RIRI ! Nous avons respectivement le premier et le second temps de ski… je ne m’en suis pas rendu compte durant la course, je ne pensais pas être aussi bien. Comme quoi, parfois tout se réunit parfaitement !
La suite demain !
j’en ai pleuré d’émotion! le plus bel instant de sport cette année pour moi! merci pour ça!
Trop fort les filles !
Il est vrai que la scène de l’arrivée de l’épreuve individuelle entre Anaïs et Marie nous a fait pleurer d’émotion.
Un grand moment d’amitié et de sport d’élite.
Un plaisir sincère, des filles simples .. que du bonheur pour les spectateurs … surtout lorsqu’ils sont du Jura