Le crescendo selon Bescond

Sautillante, la banane jusqu’aux oreilles, Anaïs Bescond était tout simplement « heureuse » de sa journée d’hier. D’abord sur le podium des championnats de France après une course maîtrisée, la Morberande apprenait dans la foulée qu’elle était convoquée à la prochaine épreuve de Coupe du Monde d’Oberhof (Allemagne), le week-end prochain, profitant de l’absence de Julie Carraz-Colin, malade. Cette seconde convocation après Pokljuka, juste avant les vacances, récompense l’état de forme et la montée en puissance de la Jurassienne, qui renaît après les nuages de l’été : des blessures et une sortie du groupe France pour s’installer dans le groupe « partenaires ». Sur ce second aspect, point de désir de vengeance, juste l’envie de « montrer qu’elle a le niveau » face aux cadors du biathlon français.

Ce qu’elle a fait hier en prenant cette 3e place. « Un peu stressée » en arrivant sur le pas de tir après son raté en coupe du Monde à Pokljuka (1/10), la Haut Jurassienne a su passer outre pour signer un 9/10 décisif, lui permettant de devancer Marie Dorin ou Sandrine Bailly.

A Oberhof samedi, pour sa seconde coupe du monde de la saison, une première dans sa carrière, Anaïs Bescond, avec son caractère bien trempé, refuse la pression. « Je vais prendre les courses les unes après les autres, assure-t-elle. Je ne vais pas me dire que c’est facile, que je suis arrivée. Ce n’est pas mon genre. Je veux juste être dans le coup, dans le bon wagon et y rester. Car je pense le mériter. » Un point c’est tout.

Jean-Philippe Cavaillez

Source : CAVAILLEZ Jean-Philippe. Le crescendo selon Bescond. In : Le Progrès. 4 janvier 2010. [en ligne] http://www.leprogres.fr/fr/sports/jura/article/2536846,263/Le-crescendo-selon-Bescond.html (consulté le 4 janvier 2010).